En ce 15 octobre 2011, où le monde "indigné" a décidé de faire savoir aux gouvernants et autres "décideurs" que "le mariage entre capitalisme et démocratie est terminé" (Slavoj Zizek) et qu'il est temps de réfléchir à de nouveaux modes de fonctionnement, Yougosonic offre une petite sélection perso de clips en provenance de la Yougosphère. L'ex-Yougoslavie est bien placée pour contester le modèle actuel, puisque, contrairement aux idées reçues, c'est là bas et dans tous ces pays dits "en transition", que l'ultralibéralisme s'exprime dans sa forme la plus extrême et donc la plus aboutie...
Avant d'aller battre nous mêmes le pavé, nous jetons vite fait et à la volée, ce "Top of the Popov" non exhaustif mais réactif de la contestation en marche.
Dubioza Kolektiv : Suti i trpi
"Ferme ta gueule et serre les dents"
Ca parle de la Bosnie mais ça pourrait être partout ailleurs.
En France, la mantra est "travailler plus, pour gagner plus"...ce qui n'est pas 100% différent.
Ca parle de la Bosnie mais ça pourrait être partout ailleurs.
En France, la mantra est "travailler plus, pour gagner plus"...ce qui n'est pas 100% différent.
Laibach : Wirtschaft ist tot
L'économie est morte.
L'économie est morte.
Laibach est beaucoup plus à gauche que les "sociaux-démocrates" bien pensants qui diabolisent volontiers ce genre de groupe pour mieux masquer leur abandon des classes populaires aux populistes de droites.
Eyesburn : Sejn
"Sors, va dans la rue et défend toi, car ici il n'y a pas de place pour nous"
Reprise du groupe croate Haustor par le gang ragga-hardcore de Belgrade à l'époque de Milosevic.
"Sors, va dans la rue et défend toi, car ici il n'y a pas de place pour nous"
Reprise du groupe croate Haustor par le gang ragga-hardcore de Belgrade à l'époque de Milosevic.
Reste totalement d'actualité.
Unutrasnja Emigracija "Tranzicija"
Fronde contre cette "transition" invoquée partout en ex-Yu par les politiques et les médias, pour mieux masquer l'incompétence, le nationalisme et la corruption qui minent les sociétés "post-yougoslaves"
Les initiales d'Unutrasnja Emigracija forment les lettres "UE" (Union Européenne) et leur logo ne laisse aucun doute sur ce qu'ils pensent de nos Etats-Unis d'Europe livrés au grand capital.
Fronde contre cette "transition" invoquée partout en ex-Yu par les politiques et les médias, pour mieux masquer l'incompétence, le nationalisme et la corruption qui minent les sociétés "post-yougoslaves"
Les initiales d'Unutrasnja Emigracija forment les lettres "UE" (Union Européenne) et leur logo ne laisse aucun doute sur ce qu'ils pensent de nos Etats-Unis d'Europe livrés au grand capital.
Damir Avdic "Nju Bosnise Kultural Revolusn"
Pour le grand poète hardcore bosnien Damir Avdic, méfions nous des icônes et de la pop-culture, fussent-elles de gauche. Pour lui, même Che Guevara est une "trade mark". Il en fait une icône morte qui orne son album "Mrtvi su Mrtvi" ("Les morts sont morts")
Autopsia & Achtar : "Porcile", "Porcherie", d'après Pasolini
Collectif artistique parmi les plus insaisissables de l'espace yougoslave, Autopsia a quitté sa base de Ruma en Serbie au début des années 90 pour officier depuis Prague. Le groupe y lâche des manifestes sonores ou visuels déroutants et conceptuels, offrant un regard critique et libérateur face à l'aliénation consentie de ce que Guy Debord appelait
"la société du spectacle".
Collectif artistique parmi les plus insaisissables de l'espace yougoslave, Autopsia a quitté sa base de Ruma en Serbie au début des années 90 pour officier depuis Prague. Le groupe y lâche des manifestes sonores ou visuels déroutants et conceptuels, offrant un regard critique et libérateur face à l'aliénation consentie de ce que Guy Debord appelait
"la société du spectacle".
Transmisia : "Sume umiru"
"Les forêts meurent", dès 1988, inquiétudes écologistes dans la scène cold-wave yougo.
DJ Dust & Brutal Protest : "Drkaj, drkaj, krkane"
(Littéralement : "branle les ploucs !", bon c'est du rap, pas du Ivo Andric ;-) )
Face au beaufisme ambiant, la scène drum'n'bass/rap de Banja Luka attaque. La culture plouc dominante, celle du turbo-folk et des séries TV, flatte les pulsions les plus basses. Un onanisme généralisé qui étouffe la nécessaire contestation.
Face au beaufisme ambiant, la scène drum'n'bass/rap de Banja Luka attaque. La culture plouc dominante, celle du turbo-folk et des séries TV, flatte les pulsions les plus basses. Un onanisme généralisé qui étouffe la nécessaire contestation.
(Je trouve que je m'en suis bien sorti pour résumer le propos un peu brut de décoffrage de ce morceau)
Umrijeti za Strojem : "Odnosi sa javnoscu"
"Mourir derrière la machine" est un duo electro-indus de Zagreb très original, qui porte lui aussi une réflexion critique sur la culture de masse et ici en l'occurrence la publicité. Le titre signifie "Relations publiques", mais la chanson proclame "notre relation n'existe pas".
Pankrti : "Bandiera Rossa"
Last but nos least, dans notre "hit parade", le célèbre hymne révolutionnaire, repris par la légende du punk slovène en 1983 (!)
Last but nos least, dans notre "hit parade", le célèbre hymne révolutionnaire, repris par la légende du punk slovène en 1983 (!)
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