Nous évoquions son oeuvre le mois dernier dans notre long décryptage de Laibach : l’artiste serbe Rasa Todosijevic (prononcer Racha Todossiyévitch) a obtenu récemment le prix Unicredit à la dernière Biennale de Venise. En pleine rédaction d’un who’s who sur l’autre Serbie, ouverte, résistante et créative (voir ici et là), Yougosonic offre un tiré à part sur cet artiste qui semble, à l’instar du groupe Slovène, incarner un questionnement social et politique fort intéressant, et visiblement propre à certains artistes de la région.
J’ai découvert Rasa Todosijevic, un peu par hasard, quelque part au milieu des années 90, dans un documentaire télévisé (Arte ? France 3 ? Impossible d’en retrouver trace sur le net…) consacré à la Serbie, alors sous Milosevic. L’un des reportages explorait avec pertinence la scène artistique, de la musique au théâtre, en passant par l’art contemporain, et dévoilait les compromissions intellectuelles des uns, et, à l’opposé, les interrogations et la résistance des autres. Parmi les seconds se trouvait donc Rasa Todosijevic.