Vous le savez probablement, le 22 mars dernier, Zagreb a été frappée par un tremblement de terre particulièrement violent, suivi d'ailleurs par un certain nombre de répliques de moindre intensité. Les dégâts matériels sont considérables, dans une ville où le maire, Milan Bandić, adore bâtir du neuf rutilant et clinquant, pendant que l'ancien est négligé, "l'ancien" pouvant être des bâtiments de la période socialiste. De fait, une bonne partie du centre-ville a souffert de dégradations plus ou moins graves selon les bâtiments. La cathédrale de Zagreb, un des symboles de la capitale, a été endommagée, ainsi que des hôpitaux, des institutions publiques, sans oublier de nombreux appartements et maisons de particuliers. Tout cela s'est déroulé sur fond de crise du Covid-19, laquelle frappe aussi la Croatie, où des mesures de confinement sensiblement proches de celles de la France ont été prises. De fait, ce tremblement de terre est venu aggraver la situation d'une population déjà fragilisée par la situation sanitaire et déjà précarisée par des années de "transition économique" dont les bienfaits ne profitent qu'à une minorité. On compte de nombreux sans abris, des gens qui ont tout perdu, ou qui se retrouvent à devoir engager des réparations coûteuses.